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facilitation graphique

Lorsque des notions complexes sont abordées, il est difficile que toutes les personnes d’une assemblée parviennent à en avoir une perception identique. Certaines penseront avoir saisi l’idée mais en seront très loin, d’autres penseront ne rien avoir compris mais auront une vision plus juste... Utilisés seuls, les mots conservent une part de flou artistique qui peut être dramatique selon les circonstances. Or, pour mettre tout le monde d’accord et stimuler la productivité de groupe, la facilitation graphique a un rôle majeur à jouer.

Car s’il est fréquent d’entendre qu’une image vaut mieux que mille mots, c’est on ne peut plus vrai. Imaginez une réunion, avec la moitié de votre auditoire qui s’assoupit, et l’autre moitié qui ne se sent pas vraiment concernée. Pour y remédier, la facilitation graphique consiste à impliquer toute l’assemblée, en lui permettant de représenter noir sur blanc une notion, un concept, une idée ou une réalité. Adieu donc aux paroles dans le vide : tout est écrit, affiché, et une trace demeure à l’avenir en guise de conclusion ou de support de travail.

Evitant ainsi de laisser planer le doute quant à l’interprétation individuelle, la facilitation graphique permet aussi de promouvoir une dynamique créatrice de groupe.

Si la facilitation graphique vise à imager les réunions, conférences et ateliers pour les rendre plus impactant et faciliter la compréhension et la rétention d'informations, il existe plusieurs moyens d'y parvenir.

Du scribing au sketchnote, en passant par le résumé, nous vous détaillons les cinq techniques qu'il est possible d'utiliser lorsque l'on souhaite faire de la facilitation graphique.

Le scribing :

Cette méthode encore peu connue aujourd'hui est pourtant très utile lorsqu'il s'agit de faciliter la transmission d'informations. Elle consiste à retranscrire une discussion en temps réel, non pas textuellement, mais graphiquement. Vous pouvez lire notre article qui détaille la définition du scribing.

Le résumé :

Comme son nom l'indique, le résumé doit être essentiellement synthétique. Il s'agit donc de créer une deuxième version d'un document, mais de façon simplifiée et en y ajoutant des illustrations parlantes.

Le sketchnote :

Après avoir sélectionner la forme qui convient le mieux au sujet (courbe, progression par escalier, lignes brisées…), il vous faudra y adjoindre un titre impactant. Ensuite, vous n'avez qu'à laisser parler votre imagination et exprimer vos idées au travers de mots-clés, de dessins, ou encore de symboles par exemple.

L'illustration de présentation :

Si vous devez faire une présentation orale devant vos supérieurs ou vos collègues, alors cette méthode est sans doute la plus adaptée à vos besoins puisqu'elle correspond à une synthèse graphique de documents.

Le coaching visuel :

Cette méthode n'est pas très répandue. Elle consiste à reformuler les propos tenus par une personne, à l'image d'un psychologue. Cette reformulation a en fait pour objectif d'aider l'individu à mieux comprendre ses problématiques personnelles.

1. Écouter

Il est primordial d’écouter très attentivement l’orateur. Vous devez être attentif pour bien comprendre ce dont il parle et les concepts en jeu. Essayez dès cette étape de faire émerger les détails clés, des citations …

2. Réflexion

La deuxième étape consiste à faire ressortir les idées essentielles. Vous pouvez aussi commencer à élaborer un plan qui vous parait simple et compréhensible. Cette étape est vraiment personnelle : il est important que vous preniez le temps de réfléchir à la signification de ce qui a été dit, et les informations qui VOUS paraissent importantes à retenir.

3. Écriture et dessin

Une fois que vous avez mis au clair les informations qui seront posées sur le papier, il est temps de sortir les stylos. C’est là que votre esprit créatif rentre en jeu : déterminez quelles idées méritent d’être écrites et lesquelles sont facilement résumables par un petit dessin. Quelles méthodes allez-vous utiliser pour mettre en avant certains mots ou concepts ? Comment allez-vous organiser votre page ? Tout cela ne tient qu’à vous. Une fois le tri de l’information réalisé, la mise en forme devrait vous sembler évidente. Il sera alors plus facile la mémoriser et de réutiliser cette fiche.

Le mot sketchnote vient de l’anglais. Il se décompose en « sketch » qui veut dire dessiner, esquisser et « note » qui signifie prendre des notes. À partir de cette étymologie, il est alors facile de déduire sa signification : retranscrire sa prise de note sous forme visuelle, graphique. C'est une forme de facilitation graphique.

Le sketchnoting est une catégorie du visual thinking ou pensée visuelle en français. Le visual thinking regroupe l’ensemble des méthodes utilisées pour représenter des idées, des informations, des concepts, etc de manière graphique. Il s’oppose à la pensée linguistique et la pensée auditive.

La pensée visuelle repose principalement sur le traitement de l’information visuelle par le cerveau. Vous avez sûrement entendu parler des techniques mnémotechniques pour retenir des listes compliquées : ce sont souvent des exemples de visual thinking. Beaucoup d’études ont en effet démontré que 70% de la population sont des penseurs visuels. C’est-à-dire que leur processus privilégié pour retenir des informations est la visualisation. Pareillement, il a été prouvé que prendre des notes, même si elles ressemblent plus à des gribouillages, aidait à retenir les informations que l’on entend. 

De nombreux élément graphiques et visuels sont à votre disposition lorsque vous faites du sketchnoting.

Voici une liste non exhaustive des éléments que vous pouvez utiliser :

- Texte
- Texte avec emphase
- Formes de bases
- Conteneurs
- Connecteurs
- Icones et symboles
- Croquis et illustrations
- Ombrage
- Couleurs